Rencontre avec les demandeurs d'asile - 8 novembre 2014

Ce samedi 8 novembre, nous nous sommes rendus au centre d’accueil pour demandeurs d’asile de à Natoye dans le cadre d’une nouvelle journée de formation. Un moment riche en découvertes et en émotions !

Nous avons commencé la journée par un jeu sur la répartition de la population, des richesses dans le monde mais aussi de l’immigration en fonction des continents. Nous avons constaté que très peu d’immigrés venaient s’installer en Europe et en Amérique du Nord alors que ces régions du monde possèdent une grande partie des richesses. Nous avons aussi appris que nous partirons au Bénin au lieu du Burkina Faso (vu les tensions politiques).

Ensuite, Fabienne, une éducatrice du centre, nous a rejoints pour nous expliquer comment se passe la procédure quand une personne étrangère demande asile en Belgique. Une procédure très compliquée d’autant plus que, dans 80% des cas, la personne est renvoyée dans son pays d’origine.

A midi, nous avons eu l’occasion de partager le repas des 150 résidents du centre. Au menu, couscous ! Malgré la barrière de la langue (peu d’entre eux parlent français), ce fut un moment de convivialité.

Après cela, nous avons été divisés en 5 groupes dans le but de visiter le centre. Chaque groupe était accompagné d’un demandeur d’asile qui nous a expliqué comment le centre fonctionnait tout en nous montrant les différentes pièces du centre (bibliothèque, salle du musique, laverie, salle de sport…).

A l’arrivée au centre, chaque résident reçoit un kit avec des draps de lit, du savon, du dentifrice… Des vêtements sont mis en vente à très bas prix. En attendant leur convocation pour savoir s'ils peuvent devenir Belges, les demandeurs d’asile ont le droit de suivre des formations ou de faire des petits boulots à l’intérieur de l’établissement faiblement rémunéré. Durant leur séjour, chaque résident reçoit 7 euros d’argent de poche par semaine. Pendant la visite, chaque groupe a pu poser des questions sur, notamment, le parcours des résidents avant leur arrivée au centre. Des parcours malheureusement fort difficiles, chaotiques et bouleversants. Une fois de plus, nos préjugés sont tombés. Les demandeurs d’asile ne viennent pas chez nous pour profiter du travail, de la sécurité sociale mais parce qu’ils sont en danger dans leur pays d’origine.

Pour terminer, nous avons été informés sur les vaccins que l’on devra faire avant notre séjour en Afrique et un tour de parole avec le "bâton magique" a permis à chacun de s’exprimer sur son ressenti de la journée.

Valentin et Kévin