Voyage Sud Nord : témoignage d'un jeune

Publié le 22 Avril 2013

De retour au Burkina, Fabrice témoigne de son séjour en Belgique (15/04/2013)

 

Ce séjour Sud-Nord m'a donné une leçon: C'est à chacun de nous, au Nord et au Sud de s'engager pour faire bouger les choses dans le monde.

Lors que je bougeais pour le Nord, je savais qu'il y avait quelque chose à apprendre, mais quoi exactement?

Arrivé sur place j'ai senti que ce monde avait un mal, le mal d'être riche, le mal de profiter des autres, le mal du capitalisme,  le mal de ne plus se retrouver, le mal d'exclure des personnes dans la rue, le mal d'emplois, le mal d'une société qui a de plus en plus peur du lendemain et en même temps de l'autrui.

Je l'ai comparé à mon monde, le monde de celui qui est assis sur l'or, mais n'arrive pas à l'exploiter, le monde de celui qui tend toujours la main, le monde de celui qui n'a pas d'eau, ni à manger pour ses enfants, le monde de celui dont l’éducation n'est pas une priorité, ni pour les filles, ni pour les garçons, le monde de celui qui est en manque de soins médicaux.

Ce qui me donne espoir pour ces deux mondes, c'est qu'il y a ces personnes qui se donnent corps et âme pour plus d'équité, et j'ai senti que je dois aussi me donner encore à fond, et Toi aussi tu dois t'impliquer car il reste beaucoup à faire.

Durant les 15 jours en Belgique, j'ai vu ces femmes et ces hommes sans domiciles fixes et même des enfants. C'est triste de voir tout ce monde aux Restos du Cœur cherchant à manger, au Samusocial pour avoir un abri, au Petit Château pour avoir le statut de refugié et un logement. C'est triste de savoir que le Nord est développé mais n'arrive pas à donner de l'emplois et garantit la rue à sa population. Durant ces deux semaines j'ai compris à quel point est importante l'implication des différentes organisations par exemple DBA, SAMUSOCIAL, Convivial, ALDIPE, ASRADEC, ASMADE... pour donner un espoir, un équilibre à ce monde.

A travers la visite des fermes, et le jeu de la ficelle je me suis rendu compte de l'exploitation des pauvres par les multinationales et bien d'autres, des effets néfaste du capitalisme et pourtant la solution est là (produire et consommer de façon humaine) surtout sans pollution et sans produits chimique...

Pour finir, j'ai pris conscience que le Nord et le Sud sont malades et c'est à nous jeunes de leur redonner une autre vie.

Fabrice YAMEOGO

Burkina Faso

Rédigé par ISMJ AFRIQUE

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article